The Rolling StonesN'écoutez pas ce proverbe stupide : non seulement les Pierres qui Roulent amassent quantité de mousse en tout genre, mais surtout, elles accumulent les albums à succès, les tubes devenus aujourd’hui des classiques incontournables, les années voire les décennies sans pour autant être has-been, et ont contribué à forger la légende dorée du rock’n’roll avec bien sûr une bonne dose de sex, drugs et tout le toutim. Malgré la mort obscure de l’un, la toxicomanie et la jet set attitude des autres, les disputes, le temps et les tendances qui passent, nos rockeurs sexagénaires préférés ont réussi à franchir haut la main le nouveau millénaire, laissant derrière eux un palmarès impressionnant de hits énergiques, sexy et corrosifs qui puisent leurs racines dans un blues incandescent.
Tout commence en 1961 lorsque Mick Jagger et Keith Richards, deux copains malades de blues décident de former un groupe avec le bassiste Dick Taylor, intitulé Little Boy Blue And The Blue Boys.
En 1962, les trois compères remarquent à l’occasion d’un concert un musicien fascinant qui maîtrise incroyablement bien le blues et la guitare slide. Ce jeune prodige, c’est Brian Jones, qui à seulement 20 ans, a déjà une vie très agitée, entre alcools, femmes et révolte. Il séduit complètement le trio qui lui propose immédiatement de les rejoindre. Brian Jones dit « l’ange blond » devient alors le leader du groupe qui entre temps s’est enrichi d’un pianiste, Ian Stewart, un ami de Brian. La formation se rebaptise ensuite « Rolling Stones » en hommage à leur idole Muddy Waters et change de bassiste, avec Bill Wyman qui remplace Dick Taylor.
Les Rolling Stones se font remarquer pour la première fois au Marquee, un club londonien du quartier de Soho le 12 juillet 1962. Quelques temps après, le groupe accueille en son sein le batteur Charlie Watts. Les Stones désormais au complet commencent à déchaîner les foules pendant leurs concerts et rencontrent à cette occasion leur futur manager Andrew « Long » Oldham qui contribuera à doter les musiciens du look de bad boys provoquant qui fera leur succès. Les Stones deviennent alors les anti-Beatles rebelles, sexy, durs, un peu voyous, ce qui donnera naissance à moult débats existentiels pour les décennies à venir opposant les fans des Beatles à ceux des Stones.
Très vite, les Stones sont propulsés vers les sommets de la gloire. En 1963, ils s’engagent avec le label Decca et sortent leur premier single, « Come On », une reprise de Chuck Berry, ainsi que le titre « I Wanna Be Your Man » signé Lennon et Mac Cartney. Les Stones attirent de plus en plus un public hystérique composé de filles complètement dingues des belles gueules sexy du groupe et de garçons impressionné par la dégaine rebelle des rockeurs.
Après avoir fait surtout dans la reprise blues et fait connaître la musique noire US dans l'Europe entière, Mick Jagger et Keith Richards affûtent leurs stylos comme leurs guitares pour composer leurs premiers titres en 1965. Bien leur en a pris puisqu’ils accouchent alors du grand classique « (I Can’t get no) Statisfaction », une chanson remarquable qui pose à elle toute seule les jalons du rock. On retrouvera ensuite « Satisfaction » ainsi que d’autres hits comme « Play with fire » sur le premier album des Stones, « Out of our heads » sorti en 1965. Tout au long de la carrière des Stones, Jagger et Richards s'affirmeront comme le duo de compositeurs le plus doué de l'histoire du rock, à l’image de leurs rivaux Lennon et Mac Cartney.
Les Stones à cette époque sont au cœur du bouleversement culturel, intellectuel et artistique que vit le Londres des sixties, le fameux « Swinging London ». Pendant cette période inoubliable, les Stones sortent « Aftermath », leur première galette entièrement composée de titres originaux et enchaînent hits sur hits, avec notamment l'excellentissime « Paint it black ». Les Stones sous influences enregistrent ensuite le plus pop « Beetween The Buttons » où l'on peut retrouver les titres fameux "Let's Spend The Night Together" et "Ruby Tuesday" et le très psyché & drugs made in Katmandou "Their Satanic Majesties Request".
Puis, les Stones reviennent aux sources du rock'n'roll brut de coffre et sortent en 1968, une année de révolte généralisée, l' inclassable « Jumpin’Jack Flash », et leur album le plus brûlant « Beggars Banquet ». C’est l’apogée du succès et de la créativité pour les Stones.
Mais si les drogues ont une influence marquante sur la production musicale des Stones, elles ravagent surtout le psychisme de Brian Jones : toxico, alcoolique, le musicien se fait virer du groupe. En 1969, il meurt noyé dans sa piscine, dans des circonstances aujourd’hui encore mystérieuses. Les Stones remplacent alors Jones par Mick Taylor. Si 1969 est une année érotique pour les uns, pour les Stones c’est une suite infini de coups durs. Après la mort de Brian, les Stones provoquent le scandale lors d’un concert à Altamont, sur la côte ouest des Etats Unis. En effet, le concert finit en immense bagarre et un spectateur noir se fait tuer par un des membres de la sécurité assurée par les Hell’s Angel. Cette histoire tragique symbolise pour beaucoup la fin d’une décennie remplie d’utopie et d’espoir.
Les Stones continuent cependant à pondre des chefs d’œuvres et sortent « Let It Bleed » en 1969, ainsi que « Sticky Fingers » en 1971 et en 1972, « Exile On Main Street ». Entre temps, les Stones ont créé leur propre label, dont le slogan est la fameuse bouche qui tire la langue.
Les années 70 sont marquées par les concerts géants auxquels s’adonnent les super groupes. Les Stones sont en partie à l’origine de ce genre de prestation dans des stades immenses. A cette même époque, les deux complices de naguère, Mick Jagger et Keith Richards commencent à prendre des chemins opposés, l’un dans la course aux jupons (mais que du célèbre), l’autre dans la course à la dope. Les Stones reviennent toutefois régulièrement en studio pour enregistrer de nombreux albums moins créatifs que dans la décennie précédente, hormis peut-être le fameux titre « Angie ». Las de cette vie rock’n’roll devenue malgré elle routinière, Mick Taylor quitte le groupe en 1974 pour être remplacé par Ron Wood. Malgré les critiques acerbes de la presse spécialisée, le public est toujours accro aux Stones et célèbre l’album « Black & Blue », sorti en 1976 et doté des chansons phares « Fool to Cry » et « Hot Stuff ».
Au moment de la révolution Punk, les Stones en prennent pour leur grade. Ils sont directement attaqués par le jeune relève furieuse et révoltée, accusés d’être corrompus par l’industrie du disque, l’argent, les drogues, le luxe et d’avoir perdu la veine rock’n’roll et leur rébellion des débuts. Malgré un hit planétaire en 1978, « Miss You », on se demande si les Stones vont réussir à surmonter tous leurs problèmes de drogues, de démêlés avec la justice, et d’ image de marque désastreuse.
Et puis non, les Stones sont décidément invincibles, et malgré les nombreuses frictions entre les deux génies Keith et Mick, on les retrouve dans les 80’s puis dans les 90’s (avec à noter le départ de Bill Wyman au début des années 1990), sur scène et en studio, en groupe ou en solo. Les albums ne sont pas toujours très heureux, et on se dit que les Stones sont plus en affinités avec leur compte en banque qu’avec leurs ambitions artistiques d’antan. Mais un mythe vivant, ça ne court pas les rues dans le monde cruel du rock, et le public fervent continue à assister à des concerts stoniens très calibrés mais possédant encore une énergie folle et un amour incontestable du rock et de la scène.
En 2005, les pierres roulent toujours après 43 ans de carrière et on peut retrouver les infatigables, les incomparables, les increvables papys du rock dans les bacs, avec un nouvel opus, « A Bigger Bang ».
copier coller pawaaaaaaaaa U.U
[bravo si vous avez tout lut xDDDD]
sur deezer :
icijcroyais que arya devais faire le topic mais comme elle le fait pas voila